Marissa Meyer, la Vice Présidente experience utilisateur chez Google a partagé avec les auteurs de FastCompany son approche de l’innovation. Elle nous livre donc neuf principes pour innover en entreprise :
Il faut rechercher l’innovation, pas la perfection
Il y a deux types de programmeurs. Ceux qui aime coder pendant des mois ou des années dans l’espoir de réaliser un produit parfait. Les entreprises peuvent aussi fonctionner comme cela. Chez Google, on préfère le « Launch early and often ». Marissa explique que lancer des produits sur Google Labs en premier lieu, et ensuite avancer de manière itérative (on sent le côté Xtreme programming là) permet à Google de rester proche du marché. Le produit fini est donc le fruit de la rencontre des utilisateurs et des versions beta.
Les idées viennent de partout
Chez Google il existe une liste interne sur laquelle les employés peuvent envoyer des idées et tout le monde peut les voir, les noter et les commenter. Tous ces commentaires amènent souvent de nouvelles idées. L’entreprise 2.0 est donc bien présente chez Google depuis longtemps…
Le droit de poursuivre ses rêves
Grâce à l’organisation du travail en vigueur chez Google (20% de son temps peut être consacré à des projets perso), les salariés peuvent réaliser les projets qu’ils souhaitent, et surtout créer de nouveaux produits, généralement repris par la firme de Mountain View. Il s’agît ici de laisser les salariés libres de créer de nouveaux projets, et de susciter leur envie d’innover.
Ne jetez aucun projet ou idée, transformez les !
Lorsque vous réalisez un projet web, vous vous rendez parfois compte qu’il ne conviendra pas à toutes vos cibles. Il s’agît alors de le faire évoluer pour qu’il réponde à l’ensemble des attentes du marché. Il y a toujours quelque chose à reprendre d’une idée.
Partagez l’information autant que vous le pouvez
Chez Google, les employés partagent sur l’intranet énormément d’information : sur le business, sur ce que fait chaque équipe, etc… Tout est évidemment indexé par un moteur de recherche interne, rendant l’accés à l’information simple et rapide pour tous.
Les utilisateurs, les utilisateurs, les utilisateurs
Traduction littérale des propos de Marissa Meyer : « J’ai l’habitude d’utiliser l’expression « Users, Not Money ». Nous pensons que si nous nuus concentrons sur les utilisateurs et leurs attentes, l’argent suivra. Dans un véritable business en ligne, si vous réussissez, vous travaillerez sur des applications qui seront indispensables pour les utilisateurs, au point qu’ils seront prêts à payer pour l’utiliser, ou alors vous aurez tellement d’utilisateurs, que les annonceurs seront susceptibles de payer pour sponsoriser votre site. »
Les données sont apolitiques alors que les goûts et couleurs se discutent
Souvent, le design d’un site web est un sujet sensible dans les entreprises. Au final qui doit choisir la charte graphique ? Le copain du patron, ou le designer en chef ? Chez Google, ils considèrent le design non comme un art mais comme une science. Ils recherchent donc des données suffisantes pour décider. Avant d’adopter un design, ils lancent généralement un test avec différentes chartes graphiques. Celle qui reçoit le meilleur accueil des utilisateurs est choisie.
La créativité adore les contraintes
Beaucoup de gens pense que la créativité va de pair avec une certaine liberté, mais les ingénieurs sont meilleurs avec des contraintes. Ils aiment penser « out of the box ». Il faut donc leur donner la boite, leurs poser des contraintes pour les amener à penser :
On sait que c’est impossible mais nous allons faire ceci et cela pour réussir.
Vous êtes intelligent ? Nous embauchons
La culture du résultat, l’envie de travailler dur sur des problématiques importantes afin de faire de grandes choses pour le monde, et la volonté de créer une grosse entreprise sans compromettre ses valeurs, font de Google un endroit où l’on a envie de travailler. Marissa pense que c’est cette culture qui a fait de Google ce qu’il est aujourd’hui.
1 Comment
Passionnant
C’est tellement loin du « all in the control » et de la décision hiérarchique à la française
(cooptation des élites, méfiance de la créativité, mépris de l’ergonomie…)
David